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Ça devait se faire en moto, ce sera finalement le train. Comme toutes ces décisions mals réfléchies qui, à défaut de nous garantir la stabilité, nous on emmenées dans l'inconnu, ce projet était né d'un fantasme. L'année prochaine on fait le tour de l'europe.
Parce que nous sommes européens et l'Europe nous est inconnu. Parce que nous y vivons mais que ses frontières sont trop bien dessiner. Parce que nous n'avons jamais eu besoin que d'un rêve pour partir dans le plus réel des délires.

Exit l'occidental, le vieux continent bordé de privilège quotidien. S'il nous est donné la liberté de mouvement nous la voulons doublé de pouvoir. Ce sera l'exotisme glacial de l'est. La, dans nos esprits, tout ce confond un peu. J'y vois, mouveant dans une brume lointaine, les flèches d'églises orthodoxes, des couleurs blaffardes, pas d'horizon, seulement des paysages coupés à la serpe, et des blondes aux yeux claires. Je suis un homme, ça m'envahit l'esprit. Rien de vulgaire, mais c'est comme ça, quand je pense slave, je vois slave.
Quant à mon frère, je ne sais pas, mais il me fallait l'emporter dans mes riches descriptions pour qu'il y découvre la soif d'inconnu.
Le train ça devait être sûr, rapide, le moyen de voyager familer, mais vite notre transport même prend les couleurs locales. L'Italie nous plaît, on rit de tout ces cliché vienne balayer notre moral bien pensante...

© Shmouel Aidan, tous droits réservés

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